Les présidentes et présidents des organisations provinciales et territoriales de l’enseignement du Canada, réunis à Vancouver, demandent unanimement au premier ministre Justin Trudeau et à la ministre des Affaires étrangères Chrystia Freeland d’exhorter le gouvernement iranien à libérer immédiatement et inconditionnellement le porte-parole de la profession enseignante Esmail Abdi, qui fait la grève de la faim.
Dirigeant de l’antenne téhéranaise de l’Iranian Teachers’ Trade Association, Esmail Abdi a été ciblé par les autorités iraniennes en raison de son action syndicale et de sa campagne en faveur d’une éducation publique gratuite et accessible à tous et à toutes. En octobre dernier, il a été condamné à six ans de prison sous de fausses accusations par la 36e chambre de la Cour d’appel de Téhéran. Le 30 avril 2017, M. Abdi a entamé une grève de la faim pour protester contre la répression continue et illégale du personnel enseignant et des défenseurs et défenseuses des droits de la personne, et l’absence d’indépendance du système judiciaire en Iran.
D’après des rapports de l’Internationale de l’Éducation (IE), M. Abdi a perdu beaucoup de poids et souffre d’hypertension et de vertiges. Sa santé et sa sécurité sont menacées, et sa vie pourrait être en danger. Les rapports de l’IE indiquent que M. Abdi a été soumis à de dures conditions de détention dans la tristement célèbre prison d’Evin et qu’il a récemment été transféré dans un nouveau quartier pénitentiaire où il est privé de toute communication avec sa famille et son avocat.
Les présidentes et présidents des organisations de l’enseignement réunis à Vancouver ont exprimé leur soutien unanime à l’Internationale de l’Éducation, qui demande instamment aux autorités iraniennes de lever toutes les sanctions imposées aux syndicalistes de l’éducation en raison de leurs activités syndicales, pourtant légitimes, et de respecter les droits fondamentaux, notamment les droits syndicaux, de tous les travailleurs et travailleuses, et de tous les fonctionnaires.
Nous exhortons le gouvernement du Canada à demander aux autorités iraniennes de retirer immédiatement les accusations non fondées qui pèsent sur Esmail Abdi et d’ordonner sa libération immédiate et inconditionnelle.